mercredi 3 juin 2015

Thaïlande [8 mai -> 4 juin]

On a hésité à appeler ce dernier article : Les vacances de Miss je-n'ai-pas-de-bol en Thaïlande. Vous allez comprendre pourquoi...


On entame la dernière étape de notre voyage : la Thaïlande ! Le trajet jusqu’à Bangkok sera long et fatiguant. Ça commence par environ 15h d’attente à l’aéroport de Darwin : on a rendu le van, le vol de Mathieu et Camie est en fin de soirée, le nôtre à 7h du matin.
On profite de l’escale de 9h à Singapour pour commencer à jouer aux touristes. On visite la ville avec le bus gratuit mis en place pour les voyageurs en transit. A la base, on faisait plutôt ça pour tuer le temps, mais finalement on est agréablement surpris par Singapour. On ne s’attendait pas à ce qu’une ville aussi moderne soit aussi verte. Le mélange et l’harmonie entre les cultures est impressionnant (une grosse majorité de malaisiens vivent avec des indiens, des chinois, des arabes, etc...).


De retour à l’aéroport, on essaye de dormir un peu. La fatigue commence à se faire sentir (au final on dormira moins de 7h en 48h…)

On arrive à Bangkok à 1h du matin : on doit récupérer la voiture de location et traverser la ville en plein milieu de la nuit. Heureusement, on a l’habitude de rouler à gauche après un an en Australie. Par contre, on n’a pas l’habitude de la conduite complètement anarchique des Thaïlandais. Dépassements de tous les côtés et sur la bande d’arrêt d’urgence, voitures arrivant à contresens ou s’insérant dans la circulation "au culot". Apparemment ici la priorité revient au plus gros véhicule ou au plus audacieux ! On est donc bien content que l’agence nous ait surclassé, on se retrouve à conduire une plus grosse voiture que prévu et ce n’est pas plus mal.


Will est relax au volant et réussi à bien anticiper les dépassements et insertion à la sauvage des autres conducteurs. Pas facile de conduire dans ces conditions vu notre état de fatigue. Mais après avoir tourné un moment en rond, on réussi à sortir du trafic de Bangkok (le gps est indispensable car la plupart des panneaux sont uniquement en Thaï).
Faudrait pas que les cartons tombent !!
Les moines vont prendre le tuk-tuk

On conduit jusqu’à Kanchanaburi (en faisant beaucoup de pauses repos) où on prend une chambre dans un petit hôtel près du pont de la rivière Kwaï : les vacances commencent enfin !



On file ensuite au Ganesha Park, le parc d’éléphants tenu par un français expatrié en Thaïlande depuis des années. Il récupère des éléphants qui ont été maltraité et les soigne. On est heureux d’avoir choisi ce parc car il y a une vraie volonté de protection des animaux.
Le lien entre le mahout (le maître) et son éléphant est très fort. C’est impressionnant de voir un animal qui pèse plus de 3 tonnes obéir à un garçon de 16 - 17 ans.
On passe une super journée avec les éléphants ! On monte sur leurs dos, on va se baigner avec eux dans le lac, on monte sur leur trompe pour se faire projeter dans l’eau, on s’accroche à leur oreilles pendant qu’ils bougent la tête afin de nous faire tomber à l’eau… Et là c’est le drame ! La Gopro n’aura pas survécu au rodéo à dos d'éléphant et finira quelque part dans la boue au fond du lac... Dommage, mais on gardera néanmoins un très bon souvenir de cette expérience !





On prend ensuite la route direction Chumphon, le point de départ du ferry pour l’île de Koh Tao. On parcourt 650 km dans notre journée (en 8h environ), c’est encore une fois le parcours du combattant. On est étonnés de voir que les routes restent très grosses et fréquentées même en dehors des villes ! Ça circule partout, tout le temps. On croise 3 gros accidents. On a l’impression que les Thaï se prennent tous pour des pilotes de rallye à zigzaguer sans cesse. On a surtout l’impression que la vie n’a pas beaucoup de valeur pour eux quand on les voit à 5 sur un scooter (dont enfants et bébés) à contresens sur la bande d’arrêt d’urgence…
La journée est fatigante pour Will car il doit rester très concentré pour gérer les décisions inattendues des autres conducteurs. Iou quant à elle, passe son temps à dire ATTENTION et appuyer sur sa pédale de frein imaginaire.

On laisse notre voiture de location sur le parking de l’hôtel à Chumphon et on prend le ferry le lendemain.
Arrivés à Koh Tao, on s’installe dans notre hôtel et on se dépêche de réserver un cours de plongée pour le jour suivant. Malheureusement, le mal de gorge de Iou a empiré (merci la clim) et on doit repousser notre session.
On se dit qu’on va laisser un peu de temps à Iou pour récupérer… On loue donc un scooter pour faire le tour de l’île. On sait qu’il faut se méfier quand on loue un véhicule, on le prend donc en photo sous tous les angles pour éviter toute mauvaise surprise. 
On se lance dans notre expédition sur l’île qui est assez vallonnée, on se demande comment le scooter arrive à grimper certaines côtes et freiner suffisamment dans les descentes qui suivent. 

Premier arrêt sur une magnifique plage. On se baigne, on fait du snorkelling et au moment de repartir, on se rend compte que le réservoir est déjà vide… Oups, voilà un truc qu’on avait oublié de vérifier ! Heureusement pour nous, on est en haut d'une cote ! On descend donc en roue libre jusqu’à la station service qui se trouve quelques centaines de mètres plus loin.


On profite bien des plages, on se pose toujours à l’ombre des palmiers car la chaleur est très dure à supporter. Malheureusement ça ne suffit pas, à la fin de la journée on se rend compte qu’on a pris de sacrés coups de soleil (enfin surtout Iou…). On va lui laisser quelques jours de plus pour récupérer de sa toux ET des coups de soleil !
Le lendemain, on loue des kayaks. Iou est habillée de la tête aux pieds et les quelques centimètres de peau exposés ont été minutieusement crémés. On passe quelques heures à explorer la côte, on s’arrête sur une magnifique plage privée. De retour à l’hôtel, on se pose en maillot de bain au bord de la piscine (à l’ombre du parasol bien entendu !!!). A la fin de la journée, on se rend compte que les coups de soleil de Iou ont empirés ! Oui, oui, elle à réussi à brûler sur le kayak à travers son foulard beige et au bord de la piscine : merci la réverbération !





Iou passe donc la journée du lendemain enfermée dans la chambre d’hôtel à se tartiner de la Biafine. Will quant à lui fera son baptême de plongée en solo : c’est vraiment trop injuste !

Will part donc en bateau avec 3 moniteurs qualifiés et 3 autres personnes passant le certificat pour pouvoir plonger seul (PADI). Il est le seul novice et plongera avec 2 moniteurs… « je n’ai pas pris l’option VIP pourtant ». Après un petit cours sur les principes de base de la plongée et sur les signes à connaître pour communiquer sous l’eau, nous nous mettons à l’eau. Au début de la première session, on apprend à effectuer les gestes élémentaires, c’est-à-dire savoir retrouver le détendeur, enlever la buée dans le masque en restant sous l’eau, ajuster la flottabilité en gonflant ou dégonflant la veste, etc. Et puis nous palmons jusqu’à un spot appelé « jardins japonais », en ne dépassant pas (trop) les 6 mètres de profondeur, nous pouvons admirer des coraux et poissons magnifiques. C’est calme, relaxant, à part quand un bateau à moteur passe au-dessus ! De retour sur le bateau, les moniteurs sont très contents de cette session, ils avouent que ce n’est pas toujours aussi facile avec certains débutants. La pratique (occasionnelle) de la chasse sous-marine y est certainement pour quelque chose !
Pour la deuxième session, nous changeons de spot et plongeons jusqu’à 12 mètres de profondeur sans le moindre souci, les fonds marins grouillent de vie, et les coraux sont parfois surprenants : certains se rétractent quand on les frôle avec la main… Comme dans Avatar !


On quitte l’île un peu plus tôt que prévu (merci les coups de soleil) pour aller à Amphawa qui se trouve à une demie journée de route de Chumphon. Il faut absolument que l’on y arrive le samedi soir pour ne pas louper le marché flottant qui a lieu le dimanche matin. On commence par le petit marché de Tha Kha où les locaux viennent s’approvisionner. C’est vraiment dingue de voir de vieilles dames remonter le canal à la rame et cuisiner sur leurs petites barques remplies de provisions.


On en profite pour faire le marché de Mae Klong qui est lui aussi hors du commun. Les vendeurs installent leurs stands sur les rails et quand le train passe, ils ont quelques minutes pour remballer leurs affaires.


On loge dans une très jolie guest house un peu en dehors de la ville, notre hôte est très gentille et attentionnée. Au moment de partir, elle nous demande si elle peut nous prendre en photo… Apparemment elle ne reçoit pas d’occidentaux tous les jours dans son petit hôtel.

On continue notre road trip en direction d’Ayutthaya, l’ancienne capitale de la Thaïlande. Avant de commencer notre visite de la citée historique, nous avons quelques soucis à régler. Voila maintenant une semaine que Iou tousse à longueur de journée. Les pastilles conseillées par la pharmacienne ne semblent pas faire d’effet. On se renseigne donc sur le meilleur moyen de voir un docteur. Après avoir tourné en rond dans la ville, nous trouvons enfin la fameuse polyclinique. Une visite express auprès du docteur permettra à Iou de ressortir avec un traitement de choc : 5 cachets différents à prendre plusieurs fois par jour… On ne sait pas très bien ce que c’est, on espère juste que ça marchera !

Il faut également qu’on trouve de la crème solaire (on a oublié la nôtre au Ganesha Park),  on ne veut plus prendre de risques après les coups de soleil pris à Koh Tao… On ne pensait pas qu’on se lançait dans un tel jeu de pistes ! La petite pharmacie du coin vend des cacahuètes mais pas de crème solaire… Il nous conseille donc d’aller au 7/11, une petite supérette qu’on trouve un peu partout en Australie et en Thaïlande. Le tout petit rayon beauté/santé contient bien des crèmes protégeant des UV, mais ce sont des crèmes blanchissantes. En effet, les femmes Thaïes essayent de garder leur peau la plus claire possible. C’est un critère de beauté très important mais également une façon de se distinguer des paysannes qui travaillent dehors et ont la peau bronzée. Bref, vous comprendrez facilement que Iou est loin d’avoir besoin d’une crème blanchissante !
On finit par trouver notre bonheur dans un magasin proposant des produits de beauté haut de gamme.

En attendant de pouvoir s’installer dans notre chambre d’hôtel, on essaye notre tout premier massage thaï. Will choisit un massage traditionnel, qui peut s’avérer assez énergique voire douloureux… Le massage thaï se fonde sur le concept de lignes d’énergie liées au corps, il permet de stimuler la circulation sanguine et la souplesse.
La masseuse s’attaque d’abord aux pieds pour remonter le long des jambes et arriver aux hanches. C’est une succession de pressions et de contorsions savamment dosées. Viennent ensuite le tour des bras et du dos.
Iou n’est pas très à l’aise avec ce type de massage un peu brutal, elle choisit donc un massage à l’huile un peu plus doux (quoique…). La masseuse a une sacrée poigne et Iou ne peut s’empêcher de retirer ses pieds lorsque la masseuse se met à lui tirer les orteils pour les faire craquer !

Pour finir la journée en beauté, on essaye quelques spécialités locales que l’on trouve au marché de nuit.  Au menu : brochette de poulpe et insectes grillés ! Will avait déjà entendu parler des insectes grillés et il était impatient de goûter. Notre verdict : même Iou est d’accord pour dire que ce n’est pas mauvais.

Bon appétit !!

Le lendemain, nous partons visiter le parc historique d’Ayutthaya sous une chaleur accablante. 
Un peu d’histoire : fondée vers 1350 par le roi U-Thong, Ayutthaya devint la deuxième capitale siamoise après Sukhothaï. Capitale des thaïlandais pendant 417 ans, Ayutthaya vit 33 rois et plusieurs dynasties se succéder jusqu'à ce que la cité soit saccagée par les birmans en 1767. Elle fut ensuite abandonnée et tomba en ruines.
En reconnaissance de son importance historique et culturelle, le Parc Historique a été déclaré Patrimoine Mondial par l'UNESCO en 1991.







On continue dans notre lancée avec la visite de Sukhothai : proclamée en 1238, Sukhothai fût la première capitale de Thaïlande, elle connut son apogée aux XIIIe et XIVe siècle. Sous influence khmer, elle doit son indépendance en 1238 à deux princes thaïs, Phra Muong et Bang Klang Thao. Ce dernier prit en main le royaume de Sukhothai et devint son premier gouverneur. Positionnée entre la Chine et l'Indochine, la cité tient une position stratégique, idéale pour sa croissance économique. Mais l'arrivée des successeurs de Rama Khamheng va entrainer le déclin de Sukhothai. La culture religieuse et artistique se développe au détriment des principes défensifs et économiques.En parallèle, le royaume d' Ayutthaya est très expansif et ne tarde pas à englober Sukhothai en 1350.





Plus on monte vers le Nord et plus les paysages deviennent sauvages et montagneux. Finies les grosses villes, place aux champs et aux rizières. On a décidé de passer plusieurs jours à Chiang Maï, la 2ème plus grande ville de Thaïlande. Son surnom est ‘la rose du nord’ car son climat est agréable toute l’année. On ne doit pas avoir de chance car on arrive sous la pluie et on doit passer la majorité de la journée du lendemain dans notre chambre d’hôtel car la pluie ne s’arrête pas… Pourtant la saison des pluies est sensée commencer seulement en juin-juillet !

Le centre-ville de Chiang Maï est un labyrinthe de petites rues dans lesquelles il est très agréable de se balader. On est impressionnés par le nombre de temples que l’on croise sur notre chemin. Apparemment, il y aurait plus de 80 temples dans la ville.




On décide de rester plusieurs jours afin de profiter des spectacles et activités possibles à Chiang Mai :
Le premier soir, on se rend au stadium pour voir un combat de Muaythaï (boxe thaïlandaise). Ce sport est en effet extrêmement populaire ici, il y a des combats quasiment tous les soirs et les salles sont souvent bien remplies.
Il y a plusieurs siècles de cela, le Muay était un art militaire servant de moyen de défense à différentes communautés d'Asie du Sud-Est... Lors des affrontements chaque camp s'inspirait des techniques adverses pour les incorporer dans leur propre camp donnant naissance au Khun Khmer, Muay Laotien, Muay Birman, Muay Siam…
C'est avec l'apparition des temples bouddhistes que le Muaythaï commence à être enseigné par les moines. A cette époque, le Muaythaï est un système de combat à mains nues, mis en pratique sur les champs de bataille, utilisant la tête, les poings, les coudes, les genoux et les pieds comme armes à part entière. Le Muaythaï est ensuite progressivement devenu un sport, un véritable divertissement pour les foules. 
Les premiers combats sont ceux des filles. On note le profond respect envers les professeurs mais également respect de l’adversaire. Ça nous fait vraiment bizarre de voir des filles combattre. Viennent ensuite les combats masculins, plus rapides et plus violents. On assiste d’ailleurs à un sacré KO ! Le clou de la soirée sera le combat final : un allemand VS un thaï. On se dit que Philip l’allemand n’a pas du tout la tête de l’emploi : il est très grand (contrairement aux combattants Thaï), il a l’air d’être timide et semble plutôt perdu sur le ring. Le combat commence et là Philip devient une machine à coup de poings/pieds. Son style est beaucoup moins classe que celui des Thaïlandais mais sa puissance pousse son adversaire à abandonner au bout d'une trentaine de secondes !



Le lendemain, on a réservé un cours de cuisine thaï. On se rend donc en van à la périphérie de la ville dans la ferme bio où ont lieu les cours. On se retrouve avec 3 couples d’américains ce qui nous permet de pratiquer notre anglais.
Après avoir cueilli tous les légumes et herbes aromatiques dont on aura besoin, on se rend dans la cuisine. On a un peu l’impression d’être dans masterchef, chacun à son plan de travail avec son feu et ses ingrédients. La professeur est au milieu et on suit ses instructions.
On cuisine de très bons petits plats : curry vert, pad thai, tom yum soup, rouleaux de printemps, riz au lait de coco et à la mangue… Bref, c’était fort bon !!




Iou arrive bientôt à la fin de son traitement mais les médicaments ne semblent avoir aucun effet … La toux est toujours là, maintenant accompagnée par un rhume.
Notre plan pour les 3 jours à venir est un trek en montagne. On se dit que le grand air ne pourra lui faire que du bien ! On rencontre nos collègues de trek et notre guide dans le pick up qui nous conduit au point de départ. On a la chance de tomber encore une fois sur un groupe très sympa.


On fait un premier arrêt pour une ballade à dos d’éléphant. Quand on voit les conditions de travail des pauvres bêtes, on se rend encore mieux compte à quel point le Ganesha Park prenait soin de ses éléphants.
Ici, ils ont une sorte de banc en ferraille accroché sur leur dos, ils font le même circuit toute la journée sans aucune pause. A part les quelques bananes achetées pas les touristes, ils ne mangent pas de la journée (ce qui n'est pas du tout naturel pour un éléphant), et le plus triste, les mahouts les frappent avec leur pic pour les faire avancer plus vite… Notre éléphant avait plusieurs blessures et saignait derrière les oreilles.


La première journée de trekking sera calme, on marche seulement 1h30 pour rejoindre le petit village de montagne où on dormira le soir. Liber, notre guide, cuisine notre dîner avec un wok sur feu de bois. On passe ensuite la soirée autour du feu de camp où le vieux du village viendra nous faire des tours de magie (en échange de bières et cigarettes bien sûr). Will est dans son élément : on pêche des crabes dans les rizières, on attrape des grenouilles qu’on vide et cuit ensuite au feu de bois, notre guide nous fabrique pleins de choses avec son couteau et des morceaux de bambous > des tasses, des pièges à rat, des sarbacanes, des lances pierres…






Iou continue de tousser et les infusions au gingembre et à la citronnelle fraîche n’y changent rien. La nuit, on dort sur des matelas dans des cabanes en bambou. Iou est obligée de prendre de la ventoline pour s’endormir car elle a du mal à respirer à cause des couvertures pleines de poussière.

Le 2ème jour, on marche un peu plus longtemps. On a l’occasion de voir un serpent grimper à un arbre lorsqu’on passe à côté de lui. Le midi nous nous arrêtons en face d’une très belle cascade et nous sortons nos noodles emballés dans une feuille de bananier, notre guide nous fabrique des baguettes en bambou pour pouvoir les manger… rapide, efficace et pas de déchets à rapporter dans son sac à dos !
Après la perte tragique de la Gopro, c’est l’appareil photo qui nous lâche ce jour là. Il avait déjà montré quelques signes de faiblesse mais on pensait quand même qu’il tiendrait jusqu’à la fin du séjour. Il ne nous reste que nos téléphones pour prendre des photos.
 La 2ème nuit est la pire pour Iou, elle ne s’arrête plus de tousser et empêche tout le monde de dormir… Le matin, elle se réveille avec une contracture musculaire au niveau des côtes… Plus de 2 semaines de toux, ça fait des dégâts ! Elle a l’impression que son dos va rester bloqué à chaque quinte de toux.

Le 3ème jour, on fait une petite marche pendant laquelle on s'arrête pour se baigner dans une rivière avec des cascades. Un « petit » saut (d’une dizaine de mètres à ce qui paraît) est même possible pour qui le souhaite, Will se fait plaisir… Ensuite le pick-up vient nous chercher pour le bambou rafting. C’est un peu le même principe que les gondoles de Venise car un monsieur dirige le canot avec sa perche (en bambou bien sûr !). Les « rafts » sont en fait de longs radeaux constitués de 6 ou 7 gros « troncs » de bambou attachés les uns aux autres, ni plus ni moins. Lors de la descente de la petite rivière, on a l’occasion de voir un serpent nager devant nous !! Heureusement qu’il a plu ces derniers jours car ça frotte quand même pas mal dans certains passages ! Néanmoins l’habileté de notre navigateur nous permet d’arriver à bon port pour la pause déjeuner / concours de lance-pierre.






C’est avec le moral à zéro (à ce stade, on se dit que Iou est sûrement la touriste la plus poisseuse de Thaïlande) qu’on prend la route pour notre dernière étape jusqu’à Chiang Rai. On passe par une ferme d’orchidées et de très jolis petits villages de montagne.


La gérante de la guest-house où on séjourne à Chiang Rai à l’air préoccupée par la santé de Iou et nous donne l’adresse d’une pharmacie qui vend des médicaments européens. Elle n’a pas du tout l’air étonnée quand on lui dit que les médicaments thaï n’ont fait aucun effet… Allez, on croise les doigts, peut-être que les nouveaux medocs vont marcher !!
Avant de rendre la voiture, on va faire un tour au White temple. On a beaucoup aimé ce temple qui n’a rien à voir avec ce qu’on a vu jusque là. La blancheur symbolise la pureté du bouddhisme. Pour y accéder, on doit passer devant un lac parsemé de créatures des enfers !




La fin du voyage approche, on rend notre voiture sans aucune égratignure (bravo à Will le pilote) et on patiente toute la journée pour prendre le bus de nuit qui nous amènera à Bangkok. On commence à avoir vraiment hâte de rentrer, Iou est fatiguée physiquement par la chaleur mais aussi moralement car il y en a marre d’être malade ! (Voilà c’est dit !)

On déambule dans les rues de Chiang Rai et on passe devant un restaurant (un petit boui-boui au bord de la route serait plus exact) qui a eu la bonne idée de déverser de l’eau sur le trottoir ce qui le rend extrêmement glissant. Devinez qui glisse et s’étale de tout son long sur le trottoir ? C’est Iou évidemment !
Cette nouvelle mésaventure est l’excuse pour retourner faire un massage afin d’essayer de détendre le dos de Iou. Will prévient la masseuse que Iou a mal (partout ?!), elle prendra donc particulièrement soin de ne pas faire de massage brusque.

Notre voyage dans le bus de nuit se passe bien mais le réveil est plutôt brutal le lendemain matin. On ouvre à peine les yeux qu’on nous annonce qu’on est à Bangkok et qu’il faut descendre du bus. On galère à faire descendre nos sacs dans le petit escalier et on se fait accueillir à la sortie du bus par 4 ou 5 chauffeurs de tuk-tuk qui nous hurlent dessus pour savoir où on va, quel est notre hôtel, qu’il vaut mieux qu’on vienne avec lui plutôt qu’avec l’autre… Bonjour Bangkok !! Cette ville est tellement démesurée que ça en devient oppressant.
On choisit un hôtel avec piscine (c’est indispensable car la chaleur est encore plus étouffante ici), on n’est pas au cœur de la ville mais ce n’est pas plus mal ! Plus que 5 jours et on rentre à la maison. Iou commence à en avoir marre de manger Thaï à tous les repas. La baguette, le fromage, les croissants et les petits plats de maman commencent à sérieusement lui manquer !

Ici, Ronald vous propose burger/frites ou du RIZ !

Le premier jour, on se rend au Chatuchak market, un immense marché qui couvre 27 hectares. Vous imaginez bien qu’on a dû demander notre chemin pour retrouver le métro.

Le lendemain on prend le bateau bus pour se rendre au Grand Palace. On a du mal à apprécier la beauté du lieu car on se fait bousculer de tous les côtés par le flot de touristes présents ce matin là.






On fait ensuite le tour de quelques centres-commerciaux, 6 étages rien que ça ! Notre stratégie pour échapper à la chaleur est la suivante : le cinéma hyper climatisé ! Pour l'équivalent de 3€, on pratique notre anglais sur des sièges hyper confort. 
L'amour du roi est partout, même au cinéma ! Au début de chaque séance, entre les pubs et les bandes-annonces, un hommage au roi est passé sous forme d'une vidéo. C'est avec surprise que l'on voit toute la salle se lever afin de montrer leur respect envers leur souverain. Les seules personnes qui ne se lèvent pas sont les touristes (nous !) et les moines.

Quand Iou commence à aller mieux, c'est Will qui se met à tousser... Mais ce n'est pas grave car... demain, on rentre à la maison !!! 
Voilà une aventure de 13 mois qui s'achève. Cette merveilleuse expérience restera gravée en nous pour toujours. Merci à toutes les personnes que nous avons rencontrées et qui nous ont aidé en chemin. 
On est très heureux d'avoir su partir pour mieux revenir. Il est maintenant temps de rentrer pour revoir ceux qui nous ont manqué, rencontrer ceux qui ont vu le jour pendant notre absence et honorer ceux qui ne sont plus là.

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