Bye bye le van, bonjour notre nouvelle maison !
Fidèles à notre stratégie, notre arrivée à Melbourne commence
par 2 semaines de woofing pour éviter de dépenser trop d’argent dans un
logement… On est donc accueillis par Angela et son mari, un charmant couple
d’une trentaine d’années qui habite en banlieue de Melbourne. Notre principale
tâche pendant ces 2 semaines est de jouer avec les enfants pour permettre aux
parents d’avoir un peu de temps libre. Mission très facile avec Loui, 5 mois,
un bébé très heureux ! Iou est ravie de pouponner, cela lui permet de
compenser le manque des bébés qu’elle ne peut pas voir en France. Mission par
contre beaucoup plus difficile (voir impossible) avec son grand frère. Mis à
part sa passion pour les camions poubelle, il n’est vraiment pas rigolo comme
petit garçon !
Le fait d’avoir pas mal de temps dans la semaine nous permet
d’avancer (enfin !) les différentes tâches administratives que l’on avait
laissées de côté pendant le roadtrip. On est un peu sous l’eau car il faut tout
gérer en même temps : la banque, l’assurance, les papiers à faire pour
immatriculer le van dans le Victoria, les recherches et visites d’appart, les
recherches de boulot, la vente du van…
Afin de préparer notre future vie citadine sans voiture, on
passe plusieurs week-end au ‘bike shed’, une association qui récupère de vieux
vélos. Des volontaires sont là pour nous aider à remettre en état le vélo de
notre choix. Après pas mal d’heures de travail (c’est Will qui travaille), on
repart avec un vélo chacun pour quelques dizaines de dollars. Bien sûr, ils
sont tout rouillés, mais ce n’est pas grave, l’important c’est qu’ils
roulent !
Notre priorité est de trouver un logement car le temps passe
vite et la fin du woofing approche à grands pas… Après plusieurs visites
décevantes, on se dit que ça risque d’être compliqué de trouver une colocation
chouette à un prix raisonnable. Et finalement, c’est la visite la plus
originale de toutes qui portera ses fruits : on visite la maison vide (les
colocs étaient absents) et de nuit ! Mis à part ce petit détail, on est de
suite séduits par cette maison toute équipée à seulement 5km du
centre, et à un tarif vraiment intéressant.
On est prêt à déménager ! |
Très excités par notre emménagement imminent, on remet toutes
nos affaires dans le van et là, on se rend compte que les feux sont allumés
alors que la manette de commande est sur Off. WHAT ?!! Notre van nous fait
encore une blague ! La batterie est bien sûr à plat, on doit déménager
dans quelques heures… C’est un peu la panique, on se dit qu’un déménagement en
dépanneuse c’est vraiment du jamais vu !
On appelle donc l’assurance pour leur expliquer qu’une force
surnaturelle commande les feux de notre voiture. Ils ne nous envoient pas une
dépanneuse cette fois, mais un mécanicien. Après plusieurs essais, il réussi à
démarrer le moteur et nous conseille de changer notre batterie. Elle ne serait
pas assez puissante pour notre van et serait sûrement la cause des problèmes de
démarrage qu’on a eu précédemment…
On file donc au garage afin de changer la batterie du van (encore des frais...). On ne pourra le récupérer que le lendemain, nous
prenons donc des affaires dans notre sac à dos et arrivons à vélo dans notre
nouvelle maison (sous les yeux étonnés de nos colocataires). Même si on n’a pas
déménagé en dépanneuse, ça reste quand même plutôt original !
On est heureux de finalement rencontrer nos colocs :
Brendon et Joëlle, un frère et une sœur, allemands d’origine néo-zélandaise. Et
Stéphanie, une australienne originaire des Philippines. L’ambiance est bonne
dans la maison, on s’installe dans notre petite chambre, « y a plus
qu’à » vendre la voiture et trouver du travail… !
La maison |
Notre chambre ! |
On retourne au même garage pour faire le contrôle technique
(obligatoire pour la vente de la voiture) et là, le garagiste nous annonce
1900$ de frais : il faut changer les amortisseurs, les ceintures, le
pare-brise (entre autres)… Petite de vague de panique quand on se rend compte
qu’on a une semaine pour changer tout ça ! Si ma mémoire est bonne, en
France on a 2 mois pour changer les pièces après avoir fait le contrôle… Bref,
on voit déjà le garagiste se frotter les mains car il sait bien qu’on devra
passer par lui pour changer les pièces, on n’aura jamais le temps de trouver
une autre solution d’ici là…
Et si !!!!!!! On a trouvé une autre solution grâce à Sam
(notre coloc non officiel, le copain de Stéphanie), il nous dit que si on
commande les pièces sur internet, il nous les change ! On lui doit une
fière chandelle, grâce à lui on va économiser pas mal de sous !! On
retourne encore une fois voir notre cher garagiste pour lui annoncer qu’on ne
passe pas par lui pour les réparations : oui monsieur, on sait que le
contrôle technique n’est valable qu’une semaine mais on préfère REpayer 150$
de contrôle que de faire 2000$ de frais chez vous ! Et toc !
Une fois ce problème réglé, on doit faire face à un nouveau
souci d’un tout autre genre… On se rend rapidement compte que l’on se fait
piquer la nuit, mais par quoi ? Moustique, araignée ? On a beau
chercher partout, faire le ménage de fond en comble, ça continue ! C’est
alors que notre coloc nous suggère ceci : ça pourrait être des punaises de lit,
il en a déjà eu dans son ancien appartement. Des punaises de lit ?!? Elles vivent
en général dans le matelas ou les bois du lit. Elles se nourrissent
exclusivement de sang et sortent la nuit pour te piquer. La chambre ayant été
inoccupée pendant plusieurs mois, il est fort possible qu’elles soient sagement
restées dans le matelas à attendre leurs prochaines victimes. Super ! Nous
qui pensions avoir à faire à des serpents et des araignées mortelles en
Australie !
Heureusement qu’on s’en est rendu compte tout de suite car, apparemment c’est assez difficile de s’en débarrasser, elles deviennent de plus
en plus grosses et de plus en plus nombreuses en un rien de temps. On appelle
donc notre proprio pour lui apprendre la bonne nouvelle ! Il fait venir un
professionnel pour nettoyer la chambre à la vapeur et nous achète un nouveau
lit. Après avoir passé du spray anti-insectes et l’aspirateur environ une
centaine de fois (c’est notre impression en tous cas), on met tous nos
vêtements au sèche-linge (juste pour être sûr que le moindre petit germe qui
réside dans ces fibres soit éliminé). C’est quand même drôle, on n’a eu aucun
problème de ce genre en vivant dans notre van pendant 5 mois. Et c’est quand on
s’installe dans une maison avec toutes les commodités qu’on se retrouve envahis
de bestioles.
Bref, maintenant que plus rien ne nous mange la nuit, on peut se
mettre à fond dans les recherches de boulot ! On s’était inscrits en
agence d’intérim en arrivant sur Melbourne, ce qui a permis à Iou de travailler
en tant que serveuse pour la Melbourne Cup (une course hippique
très importante à Melbourne), et à Will de travailler en tant qu’échafaudeur.
C’est pas tout ça, mais nous on veut un boulot fixe ! Iou
commence par faire le tour de la ville pour postuler dans les agences de
voyages et les hôtels, mais elle se rend vite compte que son visa pose
problème. Les employeurs ne sont pas intéressés par des backpackers, ils
veulent des résidents pour ce genre de postes. Après avoir travaillé très
brièvement dans une agence de voyages low cost, elle abandonne ses recherches
dans le tourisme. Tant pis, ça valait le coup d’essayer !
Heureusement, on est arrivés sur Melbourne à la bonne
période : les magasins, cafés et restaurants recherchent du monde avant
Noël. Iou commence par faire le tour de l’immense centre commercial qui se
trouve près de chez eux afin de distribuer des CV. Grâce à cela, elle obtient
plusieurs essais et décroche rapidement un poste de serveuse dans un restau / café
italien.
Quand à Will, après s’être inscrit dans de nombreuses agences
d’interim et avoir répondu à des dizaines d’annonces sur internet, il finit par
trouver un très bon contact qui lui propose du travail régulièrement. Toujours
dans les échafaudages, il monte des scènes et des gradins pour divers événements (l'Open de tennis de Melbourne par exemple), il
installe aussi les décorations de Noël dans les rues de Melbourne.
Malgré tous nos efforts, on ne travaille pas suffisamment
d’heures dans la semaine pour pouvoir mettre de l’argent de côté. La vie est
chère à Melbourne, entre le loyer, la bouffe et les quelques sorties que l’on
s’autorise avec nos colocs, l’argent file très vite. On commence donc à
réfléchir à un plan B. On essaye de trouver l’idée originale que tous les
backpackers n’auront pas !
Après seulement 2 mois à Melbourne, on commence déjà à être en
manque d’aventure. On se renseigne donc sur la Tasmanie, l’île qui se
trouve au sud de l’Australie. On découvre que les salaires là-bas peuvent être assez
intéressants et que les hôtels, restaurants, fermes, etc… ont parfois du mal à
trouver de la main d’œuvre. Plus on en parle, et plus notre plan B devient
notre plan A : partons en Tasmanie ! Iou écrit donc une annonce
qu’elle poste sur Internet (autant jeter une bouteille à la mer) :
« jeune couple de français recherche job (logement et repas inclus bien
sûr) dans le tourisme ou la restauration en Tasmanie ». Et là un miracle
se produit => Glenn nous répond dans la journée qu’il recherche du monde
pour son café. Il propose un poste de serveuse pour Iou et un poste en cuisine
pour Will, le logement et les repas sont inclus et le salaire est plutôt
intéressant. Et oui, il doit faire une proposition avantageuse pour
trouver du monde qui accepte de passer 3 mois au milieu de nulle part !
On fait des recherches sur Internet, on découvre que Glenn est
le propriétaire d’une « road house » : les gens s’y arrêtent pour faire le plein d’essence et se restaurer. Son café
est très bien noté sur plusieurs sites et les gens ont l’air d’apprécier le
personnel et la nourriture servie. Après quelques jours de réflexion, on achète
nos billets d’avion direction la Tasmanie. On verra bien comment ça se passe
sur place !
Notre priorité avant de quitter Melbourne : vendre le van.
Ca y est, le garage a enfin validé notre contrôle technique, ce qui signifie
que l’on a 1 mois pour vendre notre compagnon de route. On se dépêche donc de
mettre une annonce en ligne, et on reçoit rapidement plusieurs appels malgré le
prix de vente assez onéreux (on se dit que ça vaut le coup de tenter notre
chance => les backpackers arrivent de France pour échapper à l’hiver, la
demande commence à être plus forte que l’offre). Lors des visites, les gens
sont à chaque fois impressionnés par le van qui est en bien meilleur état que
lorsqu’on l’a acheté il y a 5 mois. Merci à Sam (et à Will, son assistant) qui
a pris le temps de nettoyer et lustrer le van (en plus de nous changer les
pièces gratos) ! Finalement, on se retrouve avec 2 personnes très
intéressées qui après avoir essayé de faire baisser le prix, font finalement monter
les enchères car ils veulent absolument repartir avec notre van. On n’a presque
rien à faire, juste envoyer un texto pour dire aux personnes N°1 combien les
personnes N°2 sont prêtes à mettre…Et vice versa. On finit par arrêter les
enchères (adjugé, vendu !) et on remet les clés de notre van à un charmant
petit couple de Français. Youpi, des sous sur notre compte !!!
Maintenant qu'on sait que l'on va bientôt quitter Melbourne, on essaye de profiter au maximum de nos jours de repos. On fait nos touristes :
On va au jardin botanique :
On explore les rues à la recherche de grafs, Melbourne est très connue pour son 'street art' :
On va au musée et voir des expos :
On va à la plage quand il fait beau, on a la chance de voir les pingouins pygmées venir se réfugier dans les rochers après leur journée en mer :
On sort avec nos colocs :
On admire les lumières et les décorations de Noël :
On vous souhaite de très bonnes fêtes de fin d'année, profitez bien de votre famille (non non on est pas jaloux...). Nous cette année ce sera Noël à Derwent Bridge (je vous conseille de chercher sur maps, vous allez bien vous marrez !) Prochain épisode en 2015 !
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