lundi 15 décembre 2014

Melbourne [6 octobre -> 17 décembre]

Bye bye le van, bonjour notre nouvelle maison !

Fidèles à notre stratégie, notre arrivée à Melbourne commence par 2 semaines de woofing pour éviter de dépenser trop d’argent dans un logement… On est donc accueillis par Angela et son mari, un charmant couple d’une trentaine d’années qui habite en banlieue de Melbourne. Notre principale tâche pendant ces 2 semaines est de jouer avec les enfants pour permettre aux parents d’avoir un peu de temps libre. Mission très facile avec Loui, 5 mois, un bébé très heureux ! Iou est ravie de pouponner, cela lui permet de compenser le manque des bébés qu’elle ne peut pas voir en France. Mission par contre beaucoup plus difficile (voir impossible) avec son grand frère. Mis à part sa passion pour les camions poubelle, il n’est vraiment pas rigolo comme petit garçon !


Le fait d’avoir pas mal de temps dans la semaine nous permet d’avancer (enfin !) les différentes tâches administratives que l’on avait laissées de côté pendant le roadtrip. On est un peu sous l’eau car il faut tout gérer en même temps : la banque, l’assurance, les papiers à faire pour immatriculer le van dans le Victoria, les recherches et visites d’appart, les recherches de boulot, la vente du van…
Afin de préparer notre future vie citadine sans voiture, on passe plusieurs week-end au ‘bike shed’, une association qui récupère de vieux vélos. Des volontaires sont là pour nous aider à remettre en état le vélo de notre choix. Après pas mal d’heures de travail (c’est Will qui travaille), on repart avec un vélo chacun pour quelques dizaines de dollars. Bien sûr, ils sont tout rouillés, mais ce n’est pas grave, l’important c’est qu’ils roulent !

Notre priorité est de trouver un logement car le temps passe vite et la fin du woofing approche à grands pas… Après plusieurs visites décevantes, on se dit que ça risque d’être compliqué de trouver une colocation chouette à un prix raisonnable. Et finalement, c’est la visite la plus originale de toutes qui portera ses fruits : on visite la maison vide (les colocs étaient absents) et de nuit ! Mis à part ce petit détail, on est de suite séduits par cette maison toute équipée à seulement 5km du centre, et à un tarif vraiment intéressant.
On est prêt à déménager !
Très excités par notre emménagement imminent, on remet toutes nos affaires dans le van et là, on se rend compte que les feux sont allumés alors que la manette de commande est sur Off. WHAT ?!! Notre van nous fait encore une blague ! La batterie est bien sûr à plat, on doit déménager dans quelques heures… C’est un peu la panique, on se dit qu’un déménagement en dépanneuse c’est vraiment du jamais vu !
On appelle donc l’assurance pour leur expliquer qu’une force surnaturelle commande les feux de notre voiture. Ils ne nous envoient pas une dépanneuse cette fois, mais un mécanicien. Après plusieurs essais, il réussi à démarrer le moteur et nous conseille de changer notre batterie. Elle ne serait pas assez puissante pour notre van et serait sûrement la cause des problèmes de démarrage qu’on a eu précédemment…
On file donc au garage afin de changer la batterie du van (encore des frais...). On ne pourra le récupérer que le lendemain, nous prenons donc des affaires dans notre sac à dos et arrivons à vélo dans notre nouvelle maison (sous les yeux étonnés de nos colocataires). Même si on n’a pas déménagé en dépanneuse, ça reste quand même plutôt original !

On est heureux de finalement rencontrer nos colocs : Brendon et Joëlle, un frère et une sœur, allemands d’origine néo-zélandaise. Et Stéphanie, une australienne originaire des Philippines. L’ambiance est bonne dans la maison, on s’installe dans notre petite chambre, « y a plus qu’à » vendre la voiture et trouver du travail… !
La maison
Notre chambre !
On retourne au même garage pour faire le contrôle technique (obligatoire pour la vente de la voiture) et là, le garagiste nous annonce 1900$ de frais : il faut changer les amortisseurs, les ceintures, le pare-brise (entre autres)… Petite de vague de panique quand on se rend compte qu’on a une semaine pour changer tout ça ! Si ma mémoire est bonne, en France on a 2 mois pour changer les pièces après avoir fait le contrôle… Bref, on voit déjà le garagiste se frotter les mains car il sait bien qu’on devra passer par lui pour changer les pièces, on n’aura jamais le temps de trouver une autre solution d’ici là…
Et si !!!!!!! On a trouvé une autre solution grâce à Sam (notre coloc non officiel, le copain de Stéphanie), il nous dit que si on commande les pièces sur internet, il nous les change ! On lui doit une fière chandelle, grâce à lui on va économiser pas mal de sous !! On retourne encore une fois voir notre cher garagiste pour lui annoncer qu’on ne passe pas par lui pour les réparations : oui monsieur, on sait que le contrôle technique n’est valable qu’une semaine mais on préfère REpayer 150$ de contrôle que de faire 2000$ de frais chez vous ! Et toc !

Une fois ce problème réglé, on doit faire face à un nouveau souci d’un tout autre genre… On se rend rapidement compte que l’on se fait piquer la nuit, mais par quoi ? Moustique, araignée ? On a beau chercher partout, faire le ménage de fond en comble, ça continue ! C’est alors que notre coloc nous suggère ceci : ça pourrait être des punaises de lit, il en a déjà eu dans son ancien appartement. Des punaises de lit ?!? Elles vivent en général dans le matelas ou les bois du lit. Elles se nourrissent exclusivement de sang et sortent la nuit pour te piquer. La chambre ayant été inoccupée pendant plusieurs mois, il est fort possible qu’elles soient sagement restées dans le matelas à attendre leurs prochaines victimes. Super ! Nous qui pensions avoir à faire à des serpents et des araignées mortelles en Australie !

Heureusement qu’on s’en est rendu compte tout de suite car, apparemment c’est assez difficile de s’en débarrasser, elles deviennent de plus en plus grosses et de plus en plus nombreuses en un rien de temps. On appelle donc notre proprio pour lui apprendre la bonne nouvelle ! Il fait venir un professionnel pour nettoyer la chambre à la vapeur et nous achète un nouveau lit. Après avoir passé du spray anti-insectes et l’aspirateur environ une centaine de fois (c’est notre impression en tous cas), on met tous nos vêtements au sèche-linge (juste pour être sûr que le moindre petit germe qui réside dans ces fibres soit éliminé). C’est quand même drôle, on n’a eu aucun problème de ce genre en vivant dans notre van pendant 5 mois. Et c’est quand on s’installe dans une maison avec toutes les commodités qu’on se retrouve envahis de bestioles.

Bref, maintenant que plus rien ne nous mange la nuit, on peut se mettre à fond dans les recherches de boulot ! On s’était inscrits en agence d’intérim en arrivant sur Melbourne, ce qui a permis à Iou de travailler en tant que serveuse pour la Melbourne Cup (une course hippique très importante à Melbourne), et à Will de travailler en tant qu’échafaudeur.
C’est pas tout ça, mais nous on veut un boulot fixe ! Iou commence par faire le tour de la ville pour postuler dans les agences de voyages et les hôtels, mais elle se rend vite compte que son visa pose problème. Les employeurs ne sont pas intéressés par des backpackers, ils veulent des résidents pour ce genre de postes. Après avoir travaillé très brièvement dans une agence de voyages low cost, elle abandonne ses recherches dans le tourisme. Tant pis, ça valait le coup d’essayer !

Heureusement, on est arrivés sur Melbourne à la bonne période : les magasins, cafés et restaurants recherchent du monde avant Noël. Iou commence par faire le tour de l’immense centre commercial qui se trouve près de chez eux afin de distribuer des CV. Grâce à cela, elle obtient plusieurs essais et décroche rapidement un poste de serveuse dans un restau / café italien.

Quand à Will, après s’être inscrit dans de nombreuses agences d’interim et avoir répondu à des dizaines d’annonces sur internet, il finit par trouver un très bon contact qui lui propose du travail régulièrement. Toujours dans les échafaudages, il monte des scènes et des gradins pour divers événements (l'Open de tennis de Melbourne par exemple), il installe aussi les décorations de Noël dans les rues de Melbourne.


Malgré tous nos efforts, on ne travaille pas suffisamment d’heures dans la semaine pour pouvoir mettre de l’argent de côté. La vie est chère à Melbourne, entre le loyer, la bouffe et les quelques sorties que l’on s’autorise avec nos colocs, l’argent file très vite. On commence donc à réfléchir à un plan B. On essaye de trouver l’idée originale que tous les backpackers n’auront pas !

Après seulement 2 mois à Melbourne, on commence déjà à être en manque d’aventure. On se renseigne donc sur la Tasmanie, l’île qui se trouve au sud de l’Australie. On découvre que les salaires là-bas peuvent être assez intéressants et que les hôtels, restaurants, fermes, etc… ont parfois du mal à trouver de la main d’œuvre. Plus on en parle, et plus notre plan B devient notre plan A : partons en Tasmanie ! Iou écrit donc une annonce qu’elle poste sur Internet (autant jeter une bouteille à la mer) : « jeune couple de français recherche job (logement et repas inclus bien sûr) dans le tourisme ou la restauration en Tasmanie ». Et là un miracle se produit => Glenn nous répond dans la journée qu’il recherche du monde pour son café. Il propose un poste de serveuse pour Iou et un poste en cuisine pour Will, le logement et les repas sont inclus et le salaire est plutôt intéressant. Et oui, il doit faire une proposition avantageuse pour trouver du monde qui accepte de passer 3 mois au milieu de nulle part !
On fait des recherches sur Internet, on découvre que Glenn est le propriétaire d’une « road house » : les gens s’y arrêtent pour faire le plein d’essence et se restaurer. Son café est très bien noté sur plusieurs sites et les gens ont l’air d’apprécier le personnel et la nourriture servie. Après quelques jours de réflexion, on achète nos billets d’avion direction la Tasmanie. On verra bien comment ça se passe sur place !

Notre priorité avant de quitter Melbourne : vendre le van. Ca y est, le garage a enfin validé notre contrôle technique, ce qui signifie que l’on a 1 mois pour vendre notre compagnon de route. On se dépêche donc de mettre une annonce en ligne, et on reçoit rapidement plusieurs appels malgré le prix de vente assez onéreux (on se dit que ça vaut le coup de tenter notre chance => les backpackers arrivent de France pour échapper à l’hiver, la demande commence à être plus forte que l’offre). Lors des visites, les gens sont à chaque fois impressionnés par le van qui est en bien meilleur état que lorsqu’on l’a acheté il y a 5 mois. Merci à Sam (et à Will, son assistant) qui a pris le temps de nettoyer et lustrer le van (en plus de nous changer les pièces gratos) ! Finalement, on se retrouve avec 2 personnes très intéressées qui après avoir essayé de faire baisser le prix, font finalement monter les enchères car ils veulent absolument repartir avec notre van. On n’a presque rien à faire, juste envoyer un texto pour dire aux personnes N°1 combien les personnes N°2 sont prêtes à mettre…Et vice versa. On finit par arrêter les enchères (adjugé, vendu !) et on remet les clés de notre van à un charmant petit couple de Français. Youpi, des sous sur notre compte !!! 

Maintenant qu'on sait que l'on va bientôt quitter Melbourne, on essaye de profiter au maximum de nos jours de repos. On fait nos touristes :



On va au jardin botanique :
On explore les rues à la recherche de grafs, Melbourne est très connue pour son 'street art' :



On va au musée et voir des expos :


Will est baraqu' et decontract' à la fois !
On va à la plage quand il fait beau, on a la chance de voir les pingouins pygmées venir se réfugier dans les rochers après leur journée en mer :
 
On sort avec nos colocs :


On admire les lumières et les décorations de Noël :

On vous souhaite de très bonnes fêtes de fin d'année, profitez bien de votre famille (non non on est pas jaloux...). Nous cette année ce sera Noël à Derwent Bridge (je vous conseille de chercher sur maps, vous allez bien vous marrez !) Prochain épisode en 2015 !

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